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Transat Jacques Vabre. Les 40 pieds en force

La huitième édition de la Transat Jacques Vabre est la première transatlantique en double ouverte aux 40 pieds. Une classe dont l’émergence est tout à fait stupéfiante, avec 32 bateaux inscrits, et dans laquelle on trouve une diversité de caractères et de profils de skippers extrêmement riche. Revue de détails d’un plateau pour le moins hétéroclite.

« La Classe 40 a une vacation transocéanique. La jauge est très bien faite, les bateaux sont rapides, modernes et très abordables financièrement », explique Jean Maurel, directeur de course pas vraiment étonné du nombre de bateaux inscrits dans cette transat Jacques Vabre. Avec 32 duos engagés, la classe des 40 pieds sera la plus importante de l’épreuve. « Ce qui est intéressant, ce sont les valeurs que les gens imaginent avec cette nouvelle classe. On sent qu’il y a un vif intérêt de par la taille et la dimension des projets et que cela répond à un vrai manque dans la voile. De fait, c’est moins compliqué de trouver 300.000 € que trois millions d’euros pour construire un 60 pieds Imoca. Il y a un côté pragmatique dans tout ça qui intéresse énormément de gens », analyse de son côté Dominic Vittet, skipper de « Atao Audio System ». Pas surprenant donc, selon lui, de retrouver au départ de cette transat des marins de tous horizons. En somme, un mélange intéressant d’armateurs propriétaires et de professionnels.
Un plateau hétéroclite
« Depuis de nombreuses années, on voyait bien qu’il y avait une frontière énorme entre le Figaro et le 60 pieds, qui coûte de plus en plus cher. Cette jauge raisonnable permet à un grand nombre de s’y retrouver, ce qui explique que le plateau soit effectivement assez hétéroclite », poursuit le Morbihannais. De nombreux Ministes (Benoît Parnaudeau et Jean-Christophe Caso, Cécile Poujol et Rémi Beauvais, Tanguy De Lamotte et Nick Bubb, David Augeix et Nicolas Marchand, Alex Bennet et Ifor Pedley, Damien Grimont et Erwan Le Roux, Yvan Noblet, David Lefebvre ou encore Pascal Doin), les Figaristes (Marc Emig, Dominic Vittet et Thierry Chabagny, Christophe Lebas, Oliver Krauss, Pietro D’Ali, mais aussi Eric Defert), les professionnels - ou « anciens pros » - (Anne Liardet, Bertrand de Broc, Florence Arthaud et Philippe Poupon, Bruno Jourdren, Yvon Berrehar, Jean-Michel Viant, Patrick Morvan, Giovanni Soldini) et les amateurs éclairés : ils sont tous là !
Un test de fiabilité
Evidement, tous n’ont pas les mêmes ambitions. Mais majoritaires sont ceux qui vont jouer la gagne. Parmi les duos à suivre de près, ceux de « Telecom Italia » (Giovanni Soldini et Pietro d’Ali), « Fujifilm » (Alex Bennet et Ifor Pedley), « Novedia » (Tanguy de Lamotte et Nick Bubb), « Groupe Partouche » (Christophe Coatnoan et Christophe Lebas), « 40 Degrees » (Peter Harding et Anne Liardet), mais aussi « Atao Audio System » (Dominic Vittet et Thierry Chabagny), ou encore « Appart City » (Yvan Noblet et Patrick Morvan), deux bateaux particulièrement bien rodés. « La météo sera déterminante. Si les conditions sont faciles, il y aura forcément plus de bateaux à jouer les premiers rôles. En revanche, si les conditions sont un peu musclées, ça risque d’éliminer fort, ajoute Vittet. En effet, la classe n’est pas encore arrivée à mâturité en terme de fiabilité. On l’a vu lors des 1.000 milles de la Brittany Ferries cet été, où il y a eu beaucoup de casse. Nos 40 pieds possèdent beaucoup de puissance et tout le monde n’en a pas forcément déjà pris la mesure. » Affaire à suivre, donc, mais la bagarre promet d’être belle.
Perrine Vangilve

 

Pascal Doin. Le coureur constructeur
Pascal Doin fait partie de ces marins qui n’ont pas peur de retrousser les manches pour assouvir leur passion. Quand on aime, on ne compte pas ses heures de labeur. Ce maître voilier de profession a construit de ses mains le 40 pieds avec lequel il s’aligne dans cette transat Jacques Vabre. Il fait équipe avec le Loctudiste Eric Defert, un copain de Mini-Transat.
Derrière Thirard, un joli voilier qui piaffe d’impatience de dévaler l’Atlantique, il y a une belle histoire et beaucoup de passion. Celle de Pascal Doin, animé d’une foi à soulever les montagnes d’eau salée.
Comme Stamm et Dubois
Dans la lignée du Suisse Bernard Stamm ou du Morbihannais Thierry Dubois, il s’est lancé dans la construction de son 40 pieds avec un copain, Loez Rio, aussi motivé que lui. Il avait déjà fait ses premières armes de constructeur navigant pour la Mini-Transat en 2003, où il avait pris la sixième place. L’envie de construire plus grand avait déjà fait son chemin. L’idée d’un 50 pieds trottait dans sa tête : « Mais lorsque ces bateaux ont été exclus du Vendée, ils n’avaient plus de programme. » Ensuite, l’émergence de la Classe 40 l’a conforté dans son option. « Je ne voulais pas me lancer dans l’aventure osée et coûteuse d’un 60 pieds. Et vu la technologie développée aujourd’hui sur ces bateaux, le temps que le mien aboutisse, il aurait été obsolète. »
Un travail titanesque
En 40 pieds, le projet paraissait moins irréaliste. Le travail n’en a pas moins été titanesque pour ces deux complices, qui ont mené à bien cette construction en deux ans et demi. « On s’est limité à faire ce que l’on maîtrisait au niveau technologique. On a bénéficié de conseils avisés de Bernard Fournier-Le Ray (un constructeur trinitain réputé). » Mais hormis le bulbe de quille et le mât, un tube de carbone qu’ils ont équipé, ils ont tout réalisé de A à Z. Ils n’ont pas choisi la voie de la facilité. « Le bateau est construit en streep planking. Nous n’avons pas acheté les lattes en kit, mais des poutres qu’on a ensuite débitées nous-même », explique Pascal Douin tout sourire. L’objectif était de disputer la Route du Rhum en 2006. Faute de temps, il n’a pu être atteint. Qu’à cela ne tienne, c’est sur le parcours corsé de la Jacques Vabre que ce plan du Nantais François Lucas effectuera son galop d’essai océanique.
Une carène puissante
Le bateau plutôt esthétique a l’air puissant. Le Loctudiste Eric Defert, qui épaulera Pascal Doin qu’il a connu sur le circuit mini, est séduit « Lors de notre parcours de qualification, on a eu un petit front entre Sein et Belle-Ile. On a fait des pointes à 20 nœuds et tenu une moyenne de 12 nœuds au vent de travers sur cinq heures. » Le patron de l’entreprise Thirard, une autre connaissance du circuit mini, est venu à la rescousse pour boucler le budget de cette transat. Le numéro 31, initialement baptisé Saint-Glinglin, défendra le pavillon de Thirard, entreprise de cadenas et fermetures. Pascal Douin lui ouvre en grand la fenêtre du large. Après deux ans et demi d’efforts dans les odeurs de résine, il va pouvoir aller prendre l’air et sa ration d’embruns. Une récompense bien méritée.

 

Prologue. « Lord Jiminy » et « Safran » les plus rapides
Hier, après un peu plus d’une heure de course, le monocoque « Safran » de Marc Guillemot et Charles Caudrelier a remporté le prologue de la Transat Jacques Vabre - Trophée Laguna, malgré un départ en queue de peloton. Dominateurs de bout en bout, Bruno Jourdren et Nicolas Pichelin se sont imposés dans la classe 40 sur « Lord Jiminy ». Aujourd'hui, à 14 h, les 13 multicoques entreront à leur tour en scène pour disputer eux aussi un prologue toujours riche en enseignements. 60 pieds Imoca : 1. Safran; 2. Ecover; 3. Foncia; 4. Gitani Eighty; 5. Groupe Bel; 6. Artemis; 7. VM Matériaux; 8. Cheminées Poujoulat; 9; Roxy; 10. Maisonneuve. (16 inscrits) Classe 40 : 1. Lord Jiminy; 2. Concise; 3. 40 Degrees; 4. Clarke Offshore Racing; 5. Telecom Italia; 6. Deep Blue; 7. Atao Audio System; 8. Mistral Loisirs; 9. Groupe Partouche; 10. Chocolats Monbana. (32 inscrits)

 


Le Rochelais Benoît Parnaudeau (« Jardin Bio prévoir ») est un des animateurs de la classe 40 pieds. Il sera épaulé par Jean-Christophe Caso pour cette Transat Jacques Vabre, qui partira le week-end prochain du Havre. (Photo François Van Malleghem)

En deux ans et demi, le Quiberonnais Pascal Doin (debout) a construit de ses mains le joli 40 pieds qu’il mènera avec le Bigouden Eric Defert lors de la Transat Jacques Vabre. (Photo G. D.)

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